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Carême

Le mardi gras

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Dans la Rome antique, on fêtait déjà l’arrivée du printemps avec les Calendes de mars, qui étaient l’occasion de se déguiser et de transgresser les interdits. 

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Les chrétiens ont perpétué cette pratique. Avant d’entrer dans le Carême, temps de jeûne et d’abstinence, il faut profiter pour faire bombance, notamment en se gavant de crêpes, de beignets ou de gaufres, mais aussi de plats locaux spécialement conçus pour ce dernier jour "gras". Les festivités associées au carnaval précèdent l'entrée dans le Carême pendant lequel le chrétien est invité à manger « maigre. 

 

Le mercredi des Cendres

 

Depuis l’Antiquité, les cendres sont un signe de pénitence et de purification. Elles rappellent la coutume de certains peuples anciens d’incinérer leurs morts et de conserver leurs restes sous cette forme. Pour les chrétiens, cette pratique évoque la fugacité de leur passage sur terre et leur respect envers Dieu. Dans l’Ancien Testament, le Seigneur dit d’ailleurs à Adam : "Tu es poussière, et à la poussière tu retourneras". (Gn 3 : 19)$

Le mercredi des cendres marque le premier jour de carême. Ce jour-là, ainsi que le Vendredi Saint (le vendredi précédant le dimanche de Pâques), les chrétiens sont invités à jeûner.  C'est tout symbole : la privation des biens terrestres et de ses plaisirs, pour s’ouvrir et se consacrer aux autres, et ainsi se rapprocher de Dieu.

 

Le pape Grégoire Iᵉʳ, à la fin du VIᵉ siècle,   institua la coutume, ce mercredi, de consacrer au service divin les cendres obtenues à partir de feuilles de rameaux brûlées l'année précédente lors de l'office des rameaux.. Avec cette Cendre, le prêtre trace le signe de la croix sur le front de chaque fidèle participant à l'office. En recevant cette croix de cendres, les fidèles sont invités à prendre conscience de leur caractère éphémère et faillible. Aussi, sont-ils appelés à la conversion : conversion de la pensée et réflexion sur le sens de la vie.

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Au  début du XIᵉ siècle, le pape Urbain II recommanda la coutume de l’éparpillement des cendres pour toute l’Église.

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Le mercredi des Cendres donne le ton du Carême, qu’on considère être un temps d’amendement de sa propre personne. À l’origine, les chrétiens observant le Carême n’avaient droit qu’à un repas par jour et devaient s’abstenir de manger de la viande ou du poisson tout au long de cette période. Cette tradition fut assouplie par les catholiques aux alentours de la Seconde Guerre mondiale.

Le Carême

 

La première mention du Carême apparut lors du Concile de Nicée en 325 sous le pontificat du pape Sylvestre qui n'y participa pas du fait de son âge. Il y fut proposé à tous les chrétiens un jeune de quarante jours pour se préparer à Pâques.  Cette période était mise à profit par les catéchumènes pour se préparer au baptême.

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La durée du Carême est à mettre en perspective avec les quarante jours pendant lesquels Jésus se retira au désert au lendemain de son baptême par Jean-Baptiste, juste avant qu'il n'entame son ministère. 

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Toutefois, quarante est un nombre biblique : . A titre d'exemple,  le Déluge s’est déroulé en quarante jours ; Moïse a passé quarante jours et quarante nuits sur la montagne, dans la présence de Dieu qui lui a révélé les Tables de la Loi et la Torah. Lors de leur sortie d'Egypte, les Hébreux errèrent quarante ans dans le désert du Sinaï.

Le nombre quarante est symbolique : Dans le cas de la traversée du désert, « quarante » symbolise une génération entière qui se renouvelle et atteint la terre promise par Dieu, délestée des péchés de la génération précédente. Il représente également les quarante semaines passées, par le nouveau né dans le ventre maternel.

Le jeudi saint

 

Le Jeudi saint marque le début du Triduum pascal, trois jours  pendant lesquels sont commémorés la dernière Cène, la Passion et la Résurrection.du Christ. 

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Le Jeudi Saint, revêt une symbolique particulière : le lavement des pieds :  le prêtre lave le pied droit de douze fidèles.  L'Évangile du jour est celui où le Christ lave les pieds des douze apôtres (Jean XIII, 1-15). Le Christ prend clairement une position à son époque réservée aux esclaves, en signe d'humilité devant les apôtres qui sont ses serviteurs.

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Cette cérémonie commémore la Dernière Cène, c'est-à-dire le dernier repas que Jésus prit avec ses apôtres pendant sa vie terrestre.Au cours de ce repas, il institua l'Eucharistie.

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On retiendra que le lavement des pieds et l’Eucharistie sont surtout l’expression du don total que Jésus fait de lui-même et de sa vie pour le salut du monde. Les deux signes sont la mémoire de l’amour du Christ jusqu’à l’extrême.

Le vendredi saint

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Le Vendredi saint, commémore la passion du Christ, son arrestation et sa mort sur la croix. C’est la journée la plus dense et poignante de la Semaine sainte. 

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On est en droit de se demander pourquoi commémorer la souffrance et la mort de Jésus si c'est la résurrection qui est au cœur de notre Foi ?

 

Selon le père Jean-Paul Sagadou, assomptionniste, cette question est fondamentale : « En fait, pour travailler à une compréhension intelligible de ce Dieu crucifié, on peut oser l’affirmation suivante : en christianisme, la vie s’engendre dans la souffrance, la vie surgit de la mort. La résurrection qui est au cœur de la foi chrétienne ne doit pas faire oublier le chemin douloureux par lequel le Christ passe pour libérer les hommes. ».

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L'après-midi du Vendredi Saint se déroule en deux temps :

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  • Le chemin de croix qui débute à 15 H 00, heure de la mort du Christ selon l'Évangile de Marc (15:34-37). La coutume n'est apparue en tant que telle qu'au XIVe siècle. chez les Franciscains de Terre Sainte. ​Dès les premiers siècles, dans certains pays comme l'Espagne, le trajet symbolique du Chemin de Croix fut tracé dès les premiers siècles. 

​Toutefois, jusqu’au XVIIIe siècle, le nombre des stations et l’épisode de la Passion qui leur était rattaché a beaucoup varié – de manière quelquefois un peu fantaisiste. Le XXe siècle, notamment avec une réforme de Pie XII en 1955, a cherché à retrouver les événements et le sens évangélique de ces stations. Longtemps fixées au nombre de quatorze, celles-ci se sont vu adjoindre une quinzième station, dédiée à la Résurrection, dans certains chemins de croix à partir des années 1950.

  • ​L'office du vendredi-Saint. Jésus va mourir et l'Église est triste et silencieuse. on chante très peu ce jour-là. L’autel et l’église sont dépouillés, sans fleurs ni cierges, croix et tableaux voilés. Il n’y a pas de messe, mais une longue liturgie de la Parole. 

La lecture du livre d’Isaïe rappelle la figure du Serviteur souffrant, qui anticipe celle du Christ. On lit aussi l’intégralité des deux chapitres de l’Évangile de Jean (18 et 19) qui rapportent l’arrestation de Jésus, sa comparution devant les grands prêtres puis devant Pilate, sa condamnation à mort et sa crucifixion.

La prière universelle porte à l’attention de l’assemblée dix intentions de prière : pour la sainte Église, pour le pape, pour le clergé et les fidèles, pour les catéchumènes, pour l’unité des chrétiens, pour ceux qui ne croient pas au Christ et pour ceux qui ne croient pas en Dieu, pour les responsables publics et pour ceux qui sont dans l’épreuve.

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